Par Pierre André, guide et membre de la SBM

Dans cette capsule, je vous propose une façon classique de localiser un oiseau qui est situé dans un objet du paysage facilement identifiable. C’est le cas d’arbres isolés, qu’ils soient arrondis comme la majorité des feuillus, ou de forme conique comme plusieurs conifères.

Indiquer la localisation d’un oiseau dans un arbre isolé est très simple. Voyons deux situations courantes: (1) l’oiseau se trouve dans un arbre de forme circulaire et (2) il se trouve dans un arbre de forme conique.

Pour les arbres dont la couronne (composée de branches, de ramilles et feuilles) est circulaires, il est d’usage de la comparer à une horloge. On dira d’un oiseau situé à la cime de l’arbre, en ligne avec le tronc principal, qu’il est à midi. Celui qui se trouve à l’opposé, en bas vis-à-vis le tronc, est situé à 6h.

Ainsi, la couronne se divise en 12 directions. Pour accroître la précision, il convient de dire si l’oiseau se situe au cœur de l’horloge, à mi-chemin entre le cœur et la couronne, ou encore, tout près de son extrémité. Par exemple, on dira:

• « Oriole en cime, à midi, caché par les feuilles »;
• « Oiseau à 5 heures, à mi-couronne »; ou encore
• « Paruline à 2h30, au pourtour de la couronne ».

L’oiseau peut aussi être sur le tronc, sous la couronne, aussi appelé le fût. Dans ce cas, il convient de préciser s’il est situé dans la moitié supérieure ou inférieure, et s’il est en mouvement. Par exemple, on dira:

• « Sittelle juste sous la couronne, descend vers la gauche »; ou
• « Grimpereau en moitié inférieure du fût, remonte vers la droite ».

Pour leur part, les arbres de forme conique peuvent être divisés en demies, en tiers, en quarts, en cinquièmes… selon la taille de l’arbre. En utilisant les tiers, on se retrouve avec les parties supérieure, moyenne et inférieure. De plus, le tronc divise la couronne en deux parties généralement symétriques.

Un sapin sera ainsi divisé en 6 sections: le tiers supérieur (la cime), gauche et droite; la portion médiane avec les sections gauche et droite; et la portion inférieure, avec les deux mêmes côtés. Par exemple, on dira:

• « Paruline au tiers inférieur, se déplace côté soleil » »;
• « Tarin en cime parmi les cônes »; ou encore
• « Nyctale cachée le long du tronc, tiers supérieur du thuya ».

En terminant cette capsule, voici trois autres règles pour rendre vos sorties de groupe encore plus efficaces.

Règle 4. Localisez un oiseau en créant une image (une horloge, un cône…) plutôt qu’en donnant trop de détails.

En utilisant l’horloge ou en divisant un arbre en portions, le repérage est plus rapide que si l’on utilise un lot de détails comme: « Suivre le tronc, prendre la grosse branche de droite, puis à la fourche continuer vers la gauche. Arrivé à un mètre de l’extrémité, tu verras le pic maculé… Oups, il vient de s’envoler ».

Règle 5. Assurez-vous d’utiliser un langage facile à comprendre.

Quand vous référez aux parties de l’arbre, à l’image de l’horloge ou à toute autre image, prenez le temps de vous assurer que vous vous comprenez. Au besoin, prenez quelques secondes pour fixer le vocabulaire. Un repérage rapide est fondé sur une communication efficace.

Règle 6. Soyez rapide à préciser la localisation d’un oiseau.

Dès que vous voyez un oiseau d’intérêt ou que vous penser en voir un, ne prenez pas le temps de l’observer et de l’identifier avant d’en indiquer la localisation. Vous ferez ainsi plus d’heureux et d’heureuses. N’oubliez pas que les passereaux ne restent généralement que quelques petites secondes au même endroit.

À venir

Capsule ornitho 3: Estimer la distance entre vous et un oiseau.

Pratiquez… Pratiquez… Pratiquez… Vous ne pouvez devenir qu’un meilleur coéquipier.